Le Site de la Rôtisserie 2010-13

Comme le dit le proverbe ou presque, il est plus facile de voir la poutre dans son propre caleçon que la paille dans celui du voisin.
C'est pourquoi je n'aurai ce jour, que des compliments à faire sur le nouveau système car sans lui je serai certainement passé à côté du match de Stephen Curry la nuit dernière et de la troisième marche du podium par la même occasion.
Mes collègues des SPITS et de la FotBR qui ont su comme personne séparer le bon grain de l'ivraie pour n'en conserver que la seconde seront, je n'en doute pas, d'un avis plus mitigé.
N'ayant guère le temps de m'étendre et ayant malencontreusement appliqué au résumé ma tactique de sélection hebdomadaire (j'ai laissé toutes mes meilleures vannes sur le banc) je vous propose de dresser immédiatement un rapide bilan de l'épisode 2 de la saga Roto.

En ce qui concerne, l'Empire du mal la semaine passé aura été comparable à un savoureux mille feuille dans lequel un commis facétieux aurait glissé une ou deux plaques de tungstène. Si l'ensemble s'est révélé relativement comestible, les éclipses Durantiennes et la situation à l'arrière, où l'accumulation de blessures a transformé le poste en Point Guard d'interrogation, laissent augurer de grand moments de solitude, le temps de la digestion venu.
On se satisfera toutefois de la bonne série en cours d'André Iguodala puisqu'à ce jour 100% de ses DNPs en carrière ont "profité" à mes équipes.

Concernant  mon adversaire du jour, difficile de tirer quelque bilan que ce soit (principalement parce qu'il me faudrait le tirer sur plus de 800 mètres pour le remonter du gouffre où se situe actuellement son équipe). Il suffit donc de dire que les membres de la confrérie ont défendu avec passion leur titre de semi-hommes en réalisant une majorité (9 sur 15, KSG compris) de matches en dessous de la barre des 35 points.
Aux dernières nouvelles, Alain aurait d'ailleurs décidé de repartir pour la comté avec son troupeau de chèvres, afin d'y vivre sa avec elles sa grande histoire d'amour à l'abri des lois et des hommes.

Dans l'affrontement des plus tendus qui a opposé les frères ennemis de la Roto, le puiné peut s'estimer heureux que les choix stratégiques du GM des SPITS se soient portés cette saison sur l'obtention systématique du Bonus Défensif. Si ce dernier avait eu par exemple la malencontreuse idée de confier le match de Darren Collison à Zach Randolph, il est probable que les SPITS auraient eu à se contenter d'une victoire toute bête en lieu et place d'une nouvelle défaite si serrée, qu'elle ne peut que flatter les penchants nihilistes et autodestructeurs de nos punks préférés.
Pendant ce temps, et tandis que ses petits camarades passent leurs journées à se percer les oreilles (ou visiblement les paupières pour certains) avec des épingles à nourrice, Kevin Love est toujours aux mains de ses ravisseurs, le groupe terroriste Rambis-Khan ayant même été jusqu'à amputer deux minutes supplémentaires de son temps de jeu pour les envoyer par la poste à son malheureux GM.

Du côté du poulailler, la semaine s'est surtout illustrée, à l'exception notable de son dénouement, par sa grande similitude avec la précédente. Une fois de plus les chapons de la Roto ont laissé à leur adversaire toutes les chances de les passer à la casserole, ne parvenant à échapper à la sanction suprême qu'après un ultime sursaut (malheureusement intervenu après que ce dernier ait commencé à les fourrer avec une farce au poivre vert). Les principales sources de satisfaction, en dehors du fait que Carmelo Anthony ait mystérieusement renoncé à son DNP de la Toussaint, sont donc à chercher dans la santé éclatante de l'effectif et dans un calendrier plus que favorable pour la suite de la compétition.

On compare souvent le Karma à une girouette pour sa propension à virer brusquement de bord en emportant avec lui les espoirs de GMs imprudents qui auraient négligé de les lier au sol avec les viscères d'animaux sacrifiés à sa gloire. La vérité est qu'il est plus proche de la quintaine et, qu'à l'instar de cet instrument médiéval, il ne manque jamais de vous rappeler à l'ordre d'un vigoureux de calebasse sur l'occiput,  lorsqu'on le pousse un peu trop vigoureusement.
C'est l'amère expérience fait cette semaine par le meilleur GM du Monde qui, fort de ses succès de la première semaine, c'est sans doute un rien insolemment vanté d'avoir dressé Dame Fortune à venir lui manger dans la main. Il peut maintenant compter sur les doigts de son moignon, le nombre d'arrières disponibles pour la semaine à venir, preuve que le Karma a autant d'humour que d'appétit.

Chez les KFC en revanche tous les baromètres sont au beau fixe et en plus ils sont en or massif. Le duo de duos du duo de la Roto tourne à plein régime et que ce soit du côté de Chicago comme de Miami, la solution d'apparier les deux meilleurs éléments de l'équipe ressemble de plus en plus à un coup de maître. On en arrive même à se demander s'il restera assez des FotBR la semaine prochaine, pour satisfaire la gloutonnerie de l'aigle bicéphale de la ligue.

Une fois de plus Monta Ellis échoue sur la deuxième place du podium pour l'image de la semaine et en plus cette fois il se ruine le dos en trébuchant dessus, laissant par la même la place libre à Kevin Durant et sa mémorable performance face aux Clippers. Avec un match à 60 points en deçà de sa moyenne habituelle, il sabote totalement les chances de son équipe de décrocher une des deux premières places. Etonnant qu'un type qui shoote à 0 sur 10 à trois points puisse se montrer aussi adroit lorsqu'il s'agit de me cracher à la figure...

Difficile d'attribuer le Raymond d'honneur à un autre qu'Alain cette semaine, tant ses joueurs ont tout fait pour lui permettre de décrocher la récompense suprême. De la valse à contretemps de Wallace en passant par l'électro-cardiogramme plat comme la Beauce des frères Lopez, l'effectif entier a su se mobiliser pour dissiper le malentendu de l'an passé et s'assurer que les talents de leur coach soient enfin reconnus à leur juste valeur.

Le Allo maman bobo de la semaine est attribué à Monta Ellis et Aaron Brooks qui en se vrillant l'un la cheville, l'autre les vertèbres laissent le champ libre à DJ augustin et Stephen Jackson pour assurer la relèves au poste de SG. Autant dire que le champ est vraiment très, très libre. Habituellement, quand un champ est libre à ce point là, on va même jusqu'à appeler ça un désert.
 

Sans grande conviction le prix revient à Blake Griffin qui a réussi une semaine plus que correcte mais s'est vu pénalisé au final par les choix de son coach, ses meilleures performances ayant été releguées dans l'ombre en forme de poire à lavement de Roy Hibbert.

Suite au décès soudain et prématuré de leur veine de pendu, les membres de la ABC Team souhaitent adresser leurs remerciements à tous les GMs qui ont eu la délicate attention de poser, le temps d'une petite gigue et d'une coupe de champagne, leurs aiguilles et leurs poupées vaudoues.