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Afin d'associer la Rôtisserie à l'hommage unanime rendu à la mémoire de Martin Luther KIng (même si célébrer le leader des droits civiques en forçant de malheureux joueurs de couleurs honteusement exploités à s'épuiser devant un public composé massivement d'esclavagistes ou assimilés me paraît d'un goût plus que douteux), je commencerai ce billet en précisant que si son assassin avait fait preuve de la même adresse au tir que mes joueurs hier soir, ce brave Martin serait sans doute encore parmi nous aujourd'hui.
Pour le reste, cette édition du résumé de la semaine aura pour ambition de déterminer quels furent les éléments constitutifs du succès ou de l'échec des différents concurrents en lice.
En effet et pour ne faire mention que de mon cas personnel (un sujet où on s'accorde pour me reconnaître une expertise de premier ordre), j'ai la plus grande peine à définir avec précision les causes et les conséquences de mon manque de réussite. Les matches que j'écarte ou sélectionne pour les raisons les plus valables du monde (à mes yeux tout au moins) produisent invariablement des résultats inverses à ceux que la logique me laissait espérer et j'ai bien souvent l'impression que l'issue de mes affrontements dépend bien plus de l'opposition présentée par l'adversaire que des performances propres de mon équipe.
C'est pourquoi, je vous invite à m'emboîter le pas jusqu'à la salle d'autopsie où nous allons tenter de faire la lumière sur la semaine passée en en disséquant les résultats un à un...
SPITS (1011.45 pts, 63.22 avg) --vs-- ABC (932.05 pts, 58.25 avg)
Pourquoi ils ont gagné :
Même si la véritable interrogation à ce niveau de réussite devrait plutôt être "Comment auraient-ils pu perdre ?", la question mérite toutefois d'être posée.
En passant à un pâté de Felton de la première semaine sans aucun match en deçà des 35 points, les SPITS établissent un nouveau record de score pour la saison et se placent idéalement pour s'emparer de la tête du championnat dans les plus brefs délais (comprenez qu'ils jouent contre mon équipe la semaine prochaine).
La raison première de cette insolente réussite est à chercher dans la qualité d'un effectif qui puise sa force dans le principe porteur de cette saison :
The "Best Player on a a Crappy Team" corollary.
En clair et en français, tout miser sur le meilleur joueurs d'une équipe pourrie . En alignant toutes les semaines la première (et parfois unique) option offensive d'équipes qui ne peuvent guère faire autrement que de placer tous leurs oeufs dans le même panier, les SPITS récoltent une moisson de performances tout aussi éblouissantes du point de vue Roto que majoritairement inutiles du point de vue réel.
Cette absence de concurrence directe permet aux cadres de l'équipe d'assurer une homégénéïté de résultats telle, qu'elle finit par limiter en grande partie les risques de mauvais choix dans la sélection des rencontres.
Ajoutons à cela, le regain d'affection que Dame Fortune semble éprouver envers ce cher Alexis (un KSG à plus de 200 points, ça aide quand même) et il semblerait bien que la Rôtisserie soit en passe de faire ses adieux à son Poulidor de service.
Pourquoi ils ont perdu :
Si au vu des résultats de l'équipe de Johann (une deuxième place au podium et un rendement plus que satisfaisant des cadres de l'équipe) cette question peut sembler des plus pertinentes, elle perd toutefois une grande partie de son mystère si on se positionne d'un point de vue purement Karmique.
Il suffit donc de rembobiner le fim de la saison en cours jusqu'à la dernière semaine de la période précédente et de se remémorer la manière dont un Johann narcoleptique avait opposé aux assauts des SPITS une résistance comparable à celle d'un fox à poil dur tentant de stopper une division de Panzers en s'allongeant au milieu de la chaussée, pour comprendre que la ABC Team peut d'ores et déjà inscrire un L en lettres de feu en face de toutes les rencontres qui l'opposeront désormais aux hommes de Sir Alex.
C'est donc avec la force de l'habitude, que les joueurs de Johann se sont penchés en avant pour s'agripper les chevilles face à un adversaire pour lequel on leur avait demandé il y a quelques semaines à peine de renouveler le stock de vaseline. De plus, en ne faisant aucun effort significatif pour accrocher le titre de la deuxième période, le meilleur GM du monde s'est permis d'ignorer la main amicale que lui tendait le Karma depuis le début de saison, ce qui n'est jamais une bonne chose lorsqu'on connaît le côté un rien procédurier du bonhomme.
Gageons que Johann et ses troupes auront tout le loisir de réfléchir à la question quand ils grimperont sur la deuxième marche du podium en fin de saison.
FotBR (831.55 pts, 51.97 avg) --vs-- KFC (739.05 pts, 46.19 avg)
Pourquoi ils ont gagné :
La réponse est simple : Parce que leur adversaire est sans conteste l'équipe la plus malchanceuse de la ligue.
Il n'en fallait d'ailleurs pas moins pour sortir de l'ornière une équipe de la FotBR dont les résultats continuent à échapper à toute forme de logique. Affligés de la plus mauvaise moyenne par match (même si la différence est minime) et d'une propension à encaisser les points par convois entiers, elle n'en affiche pas moisn le deuxième meilleur bilan W-L de la ligue, loin devant des franchises pourtant bien plus prolifiques statistiquement (au nombre desquelles figure leur malheureux adversaire du jour).
Difficile, au final de dresser autre chose qu'un portrait en creux des hommes d'Alain qui naviguent en permanence entre les courants antagonistes de la chkoumoune et du cul bénit, passant systématiquement à deux doigts des accessits, mais récoltant plus souvent qu'à leur tour un succès dont le mérite revient en grande partie au Karma.
La manière dont il parviendront à négocier l'absence plus ou moins prolongée de Boozer nous permettra sans doute d'en apprendre un peu plus sur l'étoffe dans laquelle ils sont réellement taillés.
Pourquoi ils ont perdu :
Les observateurs seraient probablement plus enclin à l'empathie et à la compassion envers le calvaire enduré par le management bicéphale des KFC, si ces derniers prenaient la peine de résilier momentanément leur abonnement à challenge magazine. Cette propension à monopoliser le cadeau bonux de la semaine, si elle leur permet de s'accrocher tant bien que mal à la deuxième place du classement, dissimule en effet sous une épaisse couche de sucre glace un des plus copieuses tourtes au purin dont les fourneaux de Dame Fortune aient jamais accouché.
Maltraités par les blessures (Noah, Beasley, James) tout autant que par les hasards du calendrier, les KFC continuent donc à convertir leurs opportunités de défaite avec le rendement d'un Stakhanov tombé dans une marmite de crack.
Confrontés dès la semaine prochaine à leur grand rival en matière de collection des bonus défensifs, il leur faudra se montrer à la hauteur pour défendre leur titre d'équipe la plus accueillante de la ligue.
E.E. (833.2 pts, 52.08 avg) --vs-- GPL (775.2 pts, 48.45 avg)
Pourquoi ils ont gagné :
Si vous connaissez la réponse, merci de me la faire parvenir sous pli discret.
J'avais pourtant scrupuleusement suivi mon plan de bataille habituel, celui qui conduit directement de la caserne à la tombe du soldat inconnu après un bref et sanglant intermède, mais l'enthousiasme à me laisser la priorité déployé par mon adversaire a eu raison de mes meilleures intentions.
Au final, c'est donc une victoire et un podium par défaut qui m'échoient cette semaine, car si l'on considère objectivement ma contribution à l'ensemble, elle se distingue principalement par ma capacité à négliger les meilleures sorties de mes joueurs pour privilégier les matches dont la qualité sera pudiquement qualifiée de merdoyante.
Il faut dire que la subite propension de mes joueurs à réserver aux deuxièmes moitiés de back to backs et aux défenses les plus hermétiques leur rentabilité maximum m'a quelque peu pris par surprise.
Tout comme le retour des choses à la normale devrait me laisser totalement pantois après les ajustements auxquels je n'aurais pas manqué de procéder en vue de la semaine prochaine...
Pourquoi ils ont perdu :
Dans la famille des équipes au nom de volailles qui en font juste assez pour perdre de peu, je voudrais le fils...
Avec 6 Bonus défensifs dans les 8 dernières semaines, les GPL se complaisent dans le rôle de la caravane solidement accrochée certes, mais irrémédiablement derrière leur adversaire, aussi peu véloce soit-il.
Même s'il est un peu facile de faire assumer systématiquement par les forces Karmiques les déboires rencontrées par nos différentes équipes, difficile de faire autrement dans le cas de Manu, si l'on considère la manière dont ses joueurs se sont comportés si tôt qu'ils se sont trouvés libérés de l'influence néfaste de leur GM.
En dehors donc, d'un voyage de noces perpétuel, difficile de dire ce qui pourrait remettre les Gros Poulets sur les rails, même si leurs futurs adversaires pourraient bien s'avérer à la hauteur de la tâche...
1. The Kodak Moment :
Si la plupart des équipes peuvent s'estimer heureuses de décrocher plus d'un match dépassant les 100 points sur une saison, les SPITS et la ABC Team ont réussi l'exploit de récolter chacune deux quintaux de points lors de la seule semaine passée et plus fort encore d'y parvenir à l'aide d'une seule rencontre à chaque fois.
Et comme si ça ne me faisait pas suffisamment mal au cul de faire partie des deux seules équipes incapables de dépasser le seuil des 99.9 unités, mon adversaire a pris sur lui de me montrer comment on s'y prend exactement pour ajouter une décimale au compteur.
2. Le Challenge Domenech :
Ma décision d'éliminer tous les lendemains de back to backs pour être certain de n'aligner que des joueurs en forme emporte le pompon pour une semaine où le coaching aura finalement été d'une influence plus que relative...
3. Cogito Urgo Sum :
Le plus étonnant dans l'absence de Lebron, c'est que si elle logiquement sabordé les chances de victoire des KFC, elle ne les a pas empêchés d'empocher le challenge pour la sept cent quatre-vingt quatorzième fois d'affilée.
Ma théorie selon laquelle, leur succès en la matière serait avant tout du à l'hyperactivité du voltigeur de Miami est donc la seconde victime de l'entorse du King.
4. Bienvenue au club :
A Carlos Boozer, qui a renouvelé cette année encore sa cotisation de membre du Crippled Country Club, établissement des plus huppés dont il est une des figures les plus actives.
5. Ils nous ont quitté :
Au vu des résultats de la semaine, je dirais qu'il faudra sans doute attendre un bon moment avant qu'une équipe Rôtisserie n'adopte à nouveau un sobriquet ayant quoi que ce soit à voir avec les poules ou tout autre forme de gallinacées.