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Comme à chaque fin de période, nous nous retrouvons pour le sempiternel épisode du bulletin karmique, supposé illustrer de manière récréative la taille comparée des yin et des yang de nos équipes favorites.
C'est à dessein que le terme "supposé" est employé ici car le manque d'efforts fournis par certains GMs pour me fournir quoique ce soit de nouveau à écrire sur les fortunes de leur équipe confine à l'inexistant et risque de pousser au delà de leurs derniers retranchements les maigres réserves d'inspiration que la sénilité a jusqu'ici eu la grâce d'épargner.
Difficile en effet de parvenir à innover chaque mois sur le thème de l'entropie basketballistique ou d'avoir à renouveler en permanence son répertoire de métaphores scatologiques pour qualifier la qualité du jeu fourni par les équipes du bas de tableau (Non que la situation soit beaucoup plus aisée quand vient le moment de se pencher sur les leaders du championnat, dont l'aiguille du Karmomètre semble définitivement bloquée sur plein soleil depuis le début de saison ou presque.)
Heureusement que, guidées par les décisions éclairées de leurs coaches, une ou deux écuries courageuses parviennent à apporter un peu de diversité à l'ensemble en suivant une trajectoire qui collerait le mal de mer à un yo-yo....
The "Could use a hand" division (actually, could use both hands and a pair of feet wouldn't hurt either)
Population : FotBR
S'il a pu se sentir visé par les propos du paragraphe d'introduction, je tiens dès à présent à rassurer Alain qui, s'il persiste à hanter les fosses océaniques du classement à la manière d'un blobfish (il y a quelque chose dans le sourire, non ?) a au moins le mérite de renouveler avec une régularité digne du transit d'un prunovore les moyens de parvenir à l'échec.
Le thème de la période pour la communauté des fans de Mimi Mathy aura donc été celui des blessures à répétition, une variante du comique du même nom ou les tartes à la crème sont avantageusement remplacées par des boules de pétanque. Pour s'en convaincre, il suffit de consulter le registre d'appel de l'infirmerie de la comté, lequel ressemblerait à s'y m'éprendre à la liste de course du Dr Frankenstein, si ce dernier avait un jour envisagé de créer sa version personnelle d'Elephant Man. A savoir : Bogut pour le dos et le coude, Williams pour le poignet, Wall pour les chevilles, OJ Mayo pour la bave aux lèvres et Carlos Boozer pour le pelage.
S'il était déjà difficile aux hobbits d'Amaré de faire valoir leurs arguments avec un effectif au complet, inutile de s'appesantir lourdement sur les chances de succès qu'une telle hécatombe pouvait leur laisser entrevoir.
Ils se consoleront sans doute avec leur succès inespéré en matière de de challenge, s'ils parviennent à mettre la main sur une quantité de rhume suffisante pour en accompagner la décente.
The "Tastes like chicken" division, including the "Tastes like chicken shit" sub-division
Population : GPL, KFC
S'il est finalement fort logique de retrouver nos volailles préférées dans la basse cours de la ligue, les chemins empruntés par les deux équipes pour y parvenir n'auraient guère pu être plus différents.
A la constante médiocrité affichée par des GPL qui donnent tous l'impression d'avoir mieux à faire que de faire joujou avec une balle et un panier, les KFC opposent une série de coups du sort digne des meilleurs épisodes de "Rémy sans famille vs Predator".
Avec un bilan d'une victoire (même si elle s'accompagne d'une première place) pour quatre défaites, les hommes de Manu affichent donc une régularité digne de l'électroencéphalogramme de Brice Hortefeux et semblent avoir établi leur vitesse de croisière dans les alentours de ce qui constitue pour la plupart des objets en mouvement, la vitesse de décrochage. C'est ainsi qu'avec une trajectoire dont la verticalité et l'orientation auraient certainement permis à Sir Isaac Newton de faire de substantielles économies sur son budget primeur, les Perd Dodu de la Roto se sont adjugés la possession exclusive de la dernière place du classement.
La méthode employée par les KFC pour finir naufragés sur les berge de la mare à canards, si elle produit les mêmes effets, emploie des moyens tout autres pour parvenir à ses fins. Les prémisses en reposent sur une subtile combinaison entre une attaque juste assez performante pour frôler le podium et une défense dont l'ouverture de moeurs (et du reste) ferait passer Brigitte Lahaie pour Mère Thérésa. Si on ajoute à ce subtil mélange leur propension inégalée à s'arroger le challenge de la semaine et que l'on saupoudre le tout d'un ou deux BD pour dissimuler l'arôme de guano, on obtient la formule d'un de ces poisons lents et douloureux qui firent la joie de la famille Borgia.
The "Bad guys never win in the end" division
Population : E.E.
Certes, le regain de forme de mes troupes de choc lors de la période passée ferait sans doute un effet comparable à celui d'une intraveineuse de cyalis sur les GMs en charge des malheureuses écuries déjà citées, mais il ne peut tout simplement pas se comparer avec les fortunes turgescentes fièrement affichées par les deux leaders du classement.
C'est donc avec la timidité rougissante d'un premier communiant égaré dans l'arrière salle d'un club échangiste de Bamako, que l'Empire du Mal fait son retour dans le trio de tête du la ligue, convaincu que l'épaisseur de son capital chance nécessiterait l'achat d'un double décimètre gradué en microns s'il lui prenait l'envie soudaine de la mesurer.
Il suffit pour s'en convaincre de constater que la marge d'un BD et d'un challenge qui les sépare de la première place pour la période, fut acquise par leur adversaire direct de la douzième semaine.
Gageons donc que le temps où l'empereur aura la joie de briser une bouteille de champagne sur une Etoile de la Mort vouée à un autre destin que celui de feu d'artifice pour Ewoks n'est pas encore tout à fait venu...
The "Every cloud has a silver lining (except those that have a gold one)" division
Population : ABC
Les esprits chagrins ne manqueront pas de faire remarquer qu'attribuer la deuxième place de ce classement à la troisième meilleure équipe de la période peut sembler relever du même type de logique que celui qui a conduit mon index à faire la connaissance de mon plancher orbital à l'occasion de l'analyse postdraft. Je leur serais toutefois gré de prendre la peine d'interrompre quelques instants leur hilarité éruptive pour jeter un oeil aux arguments qui suivent.
Si le Karma a depuis quelques semaines délaissé son ancienne flamme pour une équipe plus jeune et plus riche, il n'en a pas pour autant cessé d'accumuler à son endroit les petites attentions qui font les couples qui durent (BD et podiums en tout genre) et dont les moindre ne sont pas de transformer chacune des recrues de l'équipe en moissonneuse batteuse à doubles-doubles ou à frapper ses adversaires de paralysie des membres supérieurs.
Cette capacité à n'encaisser les points de l'adversaire qu'à l'aide de la carte bancaire d'Harpagon est d'ailleurs un des points communs que les hommes du meilleur GM du monde partagent avec les premiers de la classe, avec celui d'avoir accroché un bonus à chacune des semaines de la période.
Autant de raisons qui expliquent une domination sur le classement un rien disproportionnée au vu de leurs performances réelles.
The "Forward thinking" division
Population : SPITS
Après une deuxième victoire d'étape consécutive, les SPITS s'approchent un peu plus des deux objectifs fixés par leur management pour la saison, à savoir :
- finir à n'importe quelle place située AVANT la deuxième
- parvenir à aligner une équipe entièrement composée de Power Forwards.
Dans les deux cas l'objectif est plus qu'à demi atteint, respectivement grâce à un dixième de point playoff d'avance sur les leaders du classement et à l'arrivée de David West dans l'effectif actif qui porte à 5 le nombre d'ailiers forts disponibles.
Au final, la réussite des SPITS, seule équipe avec celle qui a l'honneur de la précéder dans ce bilan à avoir accroché un bonus lors de chacune des semaine de la période, semble confirmer le goût de Dame Fortune pour le cuir, les tatouages et les coupes de cheveux qui empêchent de passer les portes.
1. The Kodak Moment :
Le prix du Wow de la semaine revient au double double-double de Lamar Odom (20 pts, 20 rbds) qui nous rappelle s'il en était encore besoin, que Punky Brewster serait sans conteste la favorite du slam dunk constest si elle y participait avec un maillot de la ABC-Team sur le dos.
Du coup la sélection de T-Mac lors du dernier draft FA perd quelque peu de son côté comique...
2. Le Challenge Domenech :
Une fois n'est pas coutume, le prix du coaching en bois d'accacias est attribué à un trade, celui par lequel les GPL se débarrassent d'un des meilleurs rapports qualité prix de la ligue pour faire de la place à la jeune fille au pair du Heat.
Pour mémoire et pour assaisonner un peu plus la blessure narcissique de Manu, les moyennes de points et rebonds obtenues par Hibbert depuis son arrivée chez les SPITS sont supérieures aux meilleurs résultats compilés par Bosh sur la même période.
3. Cogito Urgo Sum :
Que ceux qui ignoraient qu'Andrew Bogut était l'anagramme d'"articulation déboitée" jètent la première boîte de pansements à Alain.
4. Bienvenue au club :
A Marcin Gortat qui en roulant son KSG sous les aisselles avant de le servir chaud en guise de cadeau de bienvenue, nous rappelle que le Kloug est une spécialité polonaise.