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La saison étant si ce n'est dans les faits, au moins sur le papier, déjà terminée, il est temps pour moi de vous proposer un petit bilan de fin de saison qui, espérons-le, s'avérera plus pertinent que mon analyse d'après draft.
ABC Team :
Offense : 775.9 pts/Week, # 1
Defense : 715.9 pts/Week, # 2
MVP : Dwight Howard, I, 4637.3 pts, 68.2 pts/Game, 14 all stars, 3 MVPs
LVP : Marc Gasol, I, 326.1 pts, 29.68 pts/Game
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Pourquoi leur plan s'est-il déroulé sans accroc ?
Enième paradoxe de cette édition de la Rôtisserie, alors qu'à l'intersaison l'accent était mis sur la gestion de l'effectif, la profondeur de banc et la répartition des rencontres parmi 7 joueurs, l'équipe qui aura dominé la saison est celle dont le 5 majeur s'est montré le plus stable et le plus performant.
Johann est en effet le GM qui a le moins varié les combinaisons et les tactiques, renvoyant sans cesse au front le même noyau dur, bien aidé en cela, il est vrai par des joueurs à l'inespérée (et exaspérante) durabilité.
La présence de l'incontestable MVP 2010-2011, dont l'influence a été magnifiée par la diminution du nombre de matches, fut elle aussi déterminante, permettant même de contrebalancer des performances étonnement médiocres en matière de KSG.
Difficile également de passer sous silence la réussite défensive de l'équipe qui, en encaissant 25 points de moins en moyenne que ses concurrents, a bénéficié d'une autoroute en pente douce vers la victoire (à noter que ce chiffre est affecté par le fait que, ne se rencontrant pas eux-mêmes, les hommes de Johann n'ont pas eu à affronter l'attaque la plus prolifique de la saison…)
Autre élément facilitateur, voire déterminant, dans le triomphe des protégés du meilleur GM du monde, leur capacité à profiter des malheurs de l'adversaire (tel Aldridge tirant tous les bénéfices de la blessure de Roy) voire à leur nuire directement (le travail de sape de Westbrook et Ellis sur Durant et Curry en étant un exemple parfait).
Au final, et en dehors de la légère parenthèse médicale connue par Nowitzki à mi-parcours, difficile d'imaginer meilleur scénario pour une équipe qui n'a connu d'autre embûche que celle de devoir faire la course en tête tout au long de la saison.
(Maintenant que vous avez lu toutes ces calembredaines, il est plus que temps d'en venir au fait et d'affirmer une bonne fois pour toute que la seule raison objective au succès d'une équipe alignant régulièrement Lamar, Odom et Kevin Martin n'est autre que la volonté du Karma de me faire ravaler mon bilan post draft par tous les orifices…)
KFC :
Offense : 766 pts/Week, # 2
Defense : 754. pts/Week, # 4
MVP : LeBron James, P, 4074.05 pts, 59.04 pts/Game, 13 all stars, 2 MVPs
LVP : Danny Granger, S, 1136.60 pts, 40.59 pts/Game
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Pourquoi leurs espoirs ont-ils fini au fond du bac à frites :
Avec une saison en forme de presse-livres, entamée et conclue en trombe, les KFC auraient sans doute dû être la principale menace aux ambitions démesurées du meilleur GM du Monde. Il est simplement dommage que leur bibliothèque soit composée pour majeure partie de traités de scatologie pratique et de recueils de poésie allégorique soviétique.
Un gros passage à vide causé par des soucis physiques et surtout une capacité inégalée à engranger les points par convois entiers (767 alors que la moyenne se situe à 730) les aura donc empêché de viser plus haut que le premier accessit.
Sur le papier leurs arguments étaient pourtant solides, avec un effectif qui du premier au dixième joueur était sans doute, une fois la poussière des différents échanges retombée, un des deux meilleurs de la ligue et auquel il faut bien entendu ajouter leur quasi-monopole sur le challenge de la semaine.
Les difficultés du duo dirigeant de la franchise à jongler parmi toutes les options pour isoler une formule gagnante rejoignent à bien des égards celles de leur dauphin au classement, et illustrent une fois encore l'avantage énorme du champion sur le reste de la compétition en ce domaine.
Au final, cette saison est tout de même à qualifier de succès pour les poulets phocéens bicéphales qui parviennent à se hisser sur le podium malgré un bilan victoire-défaite largement défavorable.
Evil Empire :
Offense : 744 pts/Week, # 3
Defense : 722.4 pts/Week, # 3
MVP : Pau Gasol, I, 3396.2 pts, 54.78 pts/Game, 4 all stars, 1 MVPs
LVP : Stephen Curry, G, 1228.1 pts, 42.35 pts/Game
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Pourquoi ont-ils fait Pschiiiitt (puis Ka-Boom ! et enfin Patatras…) :
Pour tous ceux que la question intéresse, la mention "Kevin m'a tuer" tracée en lettres de sang sur les murs de mon bureau constitue indubitablement une solide piste de départ.
Il aura fallu en effet toute la nonchalance du premier choix de la draft et une accumulation de mauvais choix de la part d'un GM dont le niveau de frustration a souvent flirté avec des degrés que nous qualifieront pudiquement de Fukushimesques, pour ensabler définitivement une équipe dont l'effectif global était pourtant le plus talentueux et le plus homogène de la ligue.
Cette qualité générale n'en est d'ailleurs une que sur le papier seulement, puisqu'au moment de la sélection hebdomadaire elle m'a plus souvent été fatale qu'utile. Difficile en effet de faire le tri entre des joueurs dont les niveaux de performances sont tout à la fois comparables et inconstants, et ce d'autant plus lorsqu'ils sont soumis à une série d'influences négatives allant des ennuis physiques aux lubies de coaches cyclothymiques. Une saison entière passée du côté obscur sans jamais arriver à mettre la main sur l'interrupteur aura ainsi eu pour conséquence de transformer quasi systématiquement le KSG en handicap et mon système nerveux en dentelle au point d'Alençon
A noter également que mon équipe et celle du champion en titre ont fonctionné tout au long de la saison sur le principe des vases communicants (même si la communication s'est principalement faite à sens unique et sur le modèle du siphon), les joueurs de l'ABC Team s'étant fait une spécialité de récolter leur moisson de points au dépends des miens. Un effet parasite qui explique notamment mon incapacité chronique à les défaire lors de nos affrontements directs.
SPITS :
Offense : 729.6 pts/Week, # 5
Defense : 714.5 pts/Week, # 1
MVP : Kevin Love, I, 3840.35 pts, 60.96 pts/Game, 7 all stars, 4 MVPs
LVP : Brandon Roy, G, 277.85 pts, 34.73 pts/Game
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Pourquoi ont-ils coulé comme une réplique du Titanic en uranium massif :
Si Sir Alex voit pour une fois lui échapper son strapontin d'éternel second, il ne repart toutefois pas les mains vides puisque le trophée d'équipe la plus malchanceuse de la saison lui a été parachuté sur le crâne dès la fin de la saison régulière (parachuté étant ici à prendre au sens de "confié aux bons soins de la gravité et d'un sac plastique depuis une hauteur conséquente…").
Vainqueur de deux des quatre périodes de la saison, les SPITS semblaient en effet à la mi-parcours, la seule équipe susceptible de pouvoir inquiéter, voire rattraper la locomotive Alésienne. Bâtis sur le même principe d'un super-joueur entouré d'un cinq clairement défini, les Punks de la ligue se permettaient ainsi le luxe d'aligner des performances sur KSG largement au dessus du reste de la compétition. Ils poussaient même le mimétisme avec le leader jusqu'à afficher, comme lui, des statistiques défensives ébouriffantes et échappant à toute logique.
Las, les similitudes s'arrêtent ici, car si le bel édifice de l'ABC Team avait été bâti en respect des normes anti-sismiques, celui des SPITS n'a pas résisté au grand chambardement du All Star Break. Difficile d'ailleurs de dire qui des échanges traumatisants (Felton et Rondo par procuration) ou des blessures à répétition (Gordon, Love, Randolph…) s'est montré le plus dommageable aux ambitions des SPITS.
La trajectoire de l'équipe ressemble au final à une empreinte en négatif de celle des KFC, avec un départ laborieux du aux sévices sexuels infligés par Kurt Rambis au temps de jeu de Kevin Love et une dernière ligne droite à la verticalité digne du vol AF-447.
GPL :
Offense : 730.6 pts/Week, # 4
Defense : 760.5 pts/Week, # 5
MVP : Blake Griffin, F, 3621.55 pts, 58.41 pts/Game, 8 all stars, 4 MVPs
LVP : Tyreke Evans, G, 486.65 pts, 30.42 pts/Game
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Pourquoi ne sont-ils jamais parvenus à sortir de l'œuf :
Difficile au vu de la dernière partie de parcours des Gros Poulets, d'imaginer que la vue de leur nom sur le calendrier ait pu constituer une raison de retrouver le sourire pour les GMs adverses pendant les trois quarts de la saison.
Il faut pourtant bien admettre que Manu et le Karma avaient mis les bouchées doubles pour nous faire passer mon analyse post draft et moi-même pour des candidats de choix à l'hospitalisation d'office, empilant les contre performances sur les défaites crève cœur avec un acharnement confinant au masochisme.
Réinventés suite à un échange avec les SPITS dont la plus value s'est vue instantanément démultipliée par le jugement négatif que j'avais osé porter sur celui-ci, les Gallinacées à la corpulence inhabituelle sont, sans transition aucune, passées du rang d'aimable plaisanterie à celui de prétendants au podium, décrochant même le titre de la quatrième période.
Cette oscillation abrupte entre excellence et déception restera d'ailleurs la marque de fabrique d'une équipe qui aura, durant toute la saison, accumulé les défaites d'un cheveu, pardon d'une plume (10 BD) et les premières places sur le podium (6).
Au final, même s'il aura permis aux troupes de Manu de s'extraire de la dernière place du classement, le sursaut de fin de saison n'aura pas suffi à faire oublier le péché originel d'avoir bâti un effectif sur les bases de la saison passée plutôt que sur celle à venir (à l'image de l'Empire du Mal ou de la FotBR).
FotBR :
Offense : 686.69 pts/Week, # 6
Defense : 765.5 pts/Week, # 6
MVP : Amares Stoudemire, F, 3463.55 pts, 51.69 pts/Game, 3 all stars, 0 MVPs
LVP : Brook Lopez, I, 1225.55 pts, 39.53 pts/Game
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Pourquoi se sont-ils couverts de ridicule (et de plein d'autres truc dégoûtants) :
Pour la deuxième saison consécutive, le champion Rôtisserie sortant semble avoir décidé de focaliser sa saison sur l'aspect "sortant" de l'équation plutôt que sur celui de "champion"
Trahis dès le début de saison par leurs premiers choix de draft (Lopez), achevé par des blessures (Wall) et des trades incongrus (Williams), les Hobbits de la Rôtisserie ont connu le triste privilège d'être la seule équipe véritablement hors course de cette saison.
La faute à un effectif composé dès le départ d'un savant mélange de joueurs plafonnant ou déclinant et renforcé en cours de route par des spécimens rappelés alors qu'ils étaient en train de creuser au fin fond du trou de la sécurité sociale (Boozer, Bogut, Jamison…).
On peut d'ailleurs dire que la majeure partie de leurs victoires découle plus de l'effondrement de l'adversaire que de leurs performances propres, celles-ci étant d'ailleurs fort mal récompensées lors des rares occasions où elles leur permirent d'atteindre le podium.
Pour conclure, et même s'ils se sont permis le luxe de faire chuter mon équipe de la deuxième marche du podium, les porteurs de l'anneau n'ont jamais réussi à se hisser au niveau des équipes de tête (en témoigne leur 0 pointé en matière de première place du podium).
Ils ont toutefois largement participé à l'animation de la saison, apportant une touche d'irrationalité et de comique troupier aux résultats hebdomadaires en accumulant défaites sur le podium et victoires à la cinquième place.
1. The Kodak Moment :
Félicitations à Al Horford qui en sortant son pire score de l'année sur le match le plus important de la saison coûte certes la deuxième place à son équipe mais valide dans le même temps la théorie globale d'unification Karmique soutenue depuis des mois par son GM et que l'on peut lapidairement résumer sous l'équation suivante : E.E. = DTC.
2. Le Challenge Domenech :
Au GM de l'Evil Empire qui a réussi à ne sélectionner que 2 matches au dessus de 50 points sur l'ensemble de la semaine. Heureusement pour lui et son équipe, les jeux étant faits depuis plusieurs semaines maintenant, cela n'aura pas eu d'influence néfaste au classement.
Wait, what ?
3. Cogito Urgo Sum :
Au vu de ces dernières semaines, il va bien falloir finir par admettre que les blessures qui ont fait le plus de dégâts cette saison sont celles qui n'ont pas eu lieu. Félicitations donc, à Monta Ellis et ses 54 minutes de jeu par match, à Kevin Martin pour avoir réussi à dissimuler ses prothèses cybernétiques tout au long de la saison et à LaMarcus Aldridge pour son imitation parfaite de Charles Barkley circa 1993...
4. Bienvenue au club :
Et oui même à l'avant dernière semaine, on recrute encore des petits nouveaux : Saluons donc le retour sur les terrains de David Lee tout juste sorti d'un semestre de coma.
5. Ils nous ont quitté :
Contrairement à ce qui avait été annoncé, il semblerait que Devin Harris n'ait pas été transféré aux Utah Jazz mais chez Butagaz à Créteil. C'est sans doute ce qui explique sa disparition soudaine des parquets NBA.