Comme le dit le proverbe ou presque, il est plus facile de voir la poutre dans son propre caleçon que la paille dans celui du voisin.
C'est pourquoi je n'aurai ce jour, que des compliments à faire sur le nouveau système car sans lui je serai certainement passé à côté du match de Stephen Curry la nuit dernière et de la troisième marche du podium par la même occasion.
Mes collègues des SPITS et de la FotBR qui ont su comme personne séparer le bon grain de l'ivraie pour n'en conserver que la seconde seront, je n'en doute pas, d'un avis plus mitigé.
N'ayant guère le temps de m'étendre et ayant malencontreusement appliqué au résumé ma tactique de sélection hebdomadaire (j'ai laissé toutes mes meilleures vannes sur le banc) je vous propose de dresser immédiatement un rapide bilan de l'épisode 2 de la saga Roto.

En ce qui concerne, l'Empire du mal la semaine passé aura été comparable à un savoureux mille feuille dans lequel un commis facétieux aurait glissé une ou deux plaques de tungstène. Si l'ensemble s'est révélé relativement comestible, les éclipses Durantiennes et la situation à l'arrière, où l'accumulation de blessures a transformé le poste en Point Guard d'interrogation, laissent augurer de grand moments de solitude, le temps de la digestion venu.
On se satisfera toutefois de la bonne série en cours d'André Iguodala puisqu'à ce jour 100% de ses DNPs en carrière ont "profité" à mes équipes.

Concernant  mon adversaire du jour, difficile de tirer quelque bilan que ce soit (principalement parce qu'il me faudrait le tirer sur plus de 800 mètres pour le remonter du gouffre où se situe actuellement son équipe). Il suffit donc de dire que les membres de la confrérie ont défendu avec passion leur titre de semi-hommes en réalisant une majorité (9 sur 15, KSG compris) de matches en dessous de la barre des 35 points.
Aux dernières nouvelles, Alain aurait d'ailleurs décidé de repartir pour la comté avec son troupeau de chèvres, afin d'y vivre sa avec elles sa grande histoire d'amour à l'abri des lois et des hommes.

Dans l'affrontement des plus tendus qui a opposé les frères ennemis de la Roto, le puiné peut s'estimer heureux que les choix stratégiques du GM des SPITS se soient portés cette saison sur l'obtention systématique du Bonus Défensif. Si ce dernier avait eu par exemple la malencontreuse idée de confier le match de Darren Collison à Zach Randolph, il est probable que les SPITS auraient eu à se contenter d'une victoire toute bête en lieu et place d'une nouvelle défaite si serrée, qu'elle ne peut que flatter les penchants nihilistes et autodestructeurs de nos punks préférés.
Pendant ce temps, et tandis que ses petits camarades passent leurs journées à se percer les oreilles (ou visiblement les paupières pour certains) avec des épingles à nourrice, Kevin Love est toujours aux mains de ses ravisseurs, le groupe terroriste Rambis-Khan ayant même été jusqu'à amputer deux minutes supplémentaires de son temps de jeu pour les envoyer par la poste à son malheureux GM.

Du côté du poulailler, la semaine s'est surtout illustrée, à l'exception notable de son dénouement, par sa grande similitude avec la précédente. Une fois de plus les chapons de la Roto ont laissé à leur adversaire toutes les chances de les passer à la casserole, ne parvenant à échapper à la sanction suprême qu'après un ultime sursaut (malheureusement intervenu après que ce dernier ait commencé à les fourrer avec une farce au poivre vert). Les principales sources de satisfaction, en dehors du fait que Carmelo Anthony ait mystérieusement renoncé à son DNP de la Toussaint, sont donc à chercher dans la santé éclatante de l'effectif et dans un calendrier plus que favorable pour la suite de la compétition.

On compare souvent le Karma à une girouette pour sa propension à virer brusquement de bord en emportant avec lui les espoirs de GMs imprudents qui auraient négligé de les lier au sol avec les viscères d'animaux sacrifiés à sa gloire. La vérité est qu'il est plus proche de la quintaine et, qu'à l'instar de cet instrument médiéval, il ne manque jamais de vous rappeler à l'ordre d'un vigoureux de calebasse sur l'occiput,  lorsqu'on le pousse un peu trop vigoureusement.
C'est l'amère expérience fait cette semaine par le meilleur GM du Monde qui, fort de ses succès de la première semaine, c'est sans doute un rien insolemment vanté d'avoir dressé Dame Fortune à venir lui manger dans la main. Il peut maintenant compter sur les doigts de son moignon, le nombre d'arrières disponibles pour la semaine à venir, preuve que le Karma a autant d'humour que d'appétit.

Chez les KFC en revanche tous les baromètres sont au beau fixe et en plus ils sont en or massif. Le duo de duos du duo de la Roto tourne à plein régime et que ce soit du côté de Chicago comme de Miami, la solution d'apparier les deux meilleurs éléments de l'équipe ressemble de plus en plus à un coup de maître. On en arrive même à se demander s'il restera assez des FotBR la semaine prochaine, pour satisfaire la gloutonnerie de l'aigle bicéphale de la ligue.

Une fois de plus Monta Ellis échoue sur la deuxième place du podium pour l'image de la semaine et en plus cette fois il se ruine le dos en trébuchant dessus, laissant par la même la place libre à Kevin Durant et sa mémorable performance face aux Clippers. Avec un match à 60 points en deçà de sa moyenne habituelle, il sabote totalement les chances de son équipe de décrocher une des deux premières places. Etonnant qu'un type qui shoote à 0 sur 10 à trois points puisse se montrer aussi adroit lorsqu'il s'agit de me cracher à la figure...

Difficile d'attribuer le Raymond d'honneur à un autre qu'Alain cette semaine, tant ses joueurs ont tout fait pour lui permettre de décrocher la récompense suprême. De la valse à contretemps de Wallace en passant par l'électro-cardiogramme plat comme la Beauce des frères Lopez, l'effectif entier a su se mobiliser pour dissiper le malentendu de l'an passé et s'assurer que les talents de leur coach soient enfin reconnus à leur juste valeur.

Le Allo maman bobo de la semaine est attribué à Monta Ellis et Aaron Brooks qui en se vrillant l'un la cheville, l'autre les vertèbres laissent le champ libre à DJ augustin et Stephen Jackson pour assurer la relèves au poste de SG. Autant dire que le champ est vraiment très, très libre. Habituellement, quand un champ est libre à ce point là, on va même jusqu'à appeler ça un désert.
 

Sans grande conviction le prix revient à Blake Griffin qui a réussi une semaine plus que correcte mais s'est vu pénalisé au final par les choix de son coach, ses meilleures performances ayant été releguées dans l'ombre en forme de poire à lavement de Roy Hibbert.

Suite au décès soudain et prématuré de leur veine de pendu, les membres de la ABC Team souhaitent adresser leurs remerciements à tous les GMs qui ont eu la délicate attention de poser, le temps d'une petite gigue et d'une coupe de champagne, leurs aiguilles et leurs poupées vaudoues.

...Pique et pique et colegram, bourre et bourre et ratatam, ploum, ploum ploum, au bout de trois ça sera toi qui sera mon PG pour le match N° 3... Un, deux, trois.

A la réflexion, et même si une hirondelle ne fait pas le printemps, pas plus qu'un pigeon, une pastilla, la formule ci-dessus risque fort de devenir ma méthode scientifique de prédilection pour sélectionner mon quota de matches pour les prochaines semaines.
En intronisant le nouveau règlement, je me doutais bien que compte tenu de mes relations, disons, chaotiques avec  Dame Fortune ainsi que mon bilan "Sarkozique" en matière de KSG, je réduisais mes chances de succès à celles de parvenir à l'autotrophie complète en suçant des gravillons. Je ne m'attendais tout simplement pas à ce que la sanction soit aussi prompte et définitive.
Certes, tirer un bilan après une seule semaine de compétition est un exercice des plus hasardeux (rappelons nous des débuts tonitruants du Sofa l'an passé), mais s'il est une chose qui est certaine c'est que le degré d'incompatibilité entre le nouveau règlement et moi, m'oblige à absorber chaque jour des quantités industrielles d'anti-istaminiques. N'ayant jamais fait mystère du plaisir un rien infantile que j'éprouve à saisir chaque matin de bonnes grosses lignes de stats, roboratives à souhait, rien ne me déprime plus que de découvrir qu'un triple double de Jennings ou une supernova Grangerienne sont malencontreusement passés entre les mailles du filet. Pour quantifier la chose, on peut dire que le ratio Bonne/Mauvaise surprise de la saisie du matin s'est radicalement inversé par rapport aux éditions précédentes. Je suppose que je vais finir par m'y habituer mais pour le moment cet exercice me procure à peu près autant de plaisir qu'une coloscopie avec un écouvillon de ramoneur.

Pour en venir au sujet qui nous intéresse directement, à savoir les performances de nos équipes respectives lors de cette semaine inaugurale, j'ai décidé de déroger pour cette fois à la présentation classique match par match pour proposer un petit classement des équipes en fonction de leur degré de réussite et de leur côte d'amour Karmique. Les écuries seront donc classées par catégories en commençant par celles dont le taux de malédiction dépasse largement la dose prescrite par le ministère de la santé pour aller vers celles bénéficiant d'une double couche de vernis passé à la main.

Dont acte.

The "Excuse me but your SUV is parked on my scrotum. Nice snow tires, by the way..." division.

Population : SPITS - 511 pts, 39.31 avg, 2 games left, Chlg : 179

Pour me préparer à la nouvelle saison, j'ai récemment entrepris de relire l'ensemble de mes chroniques de l'an passé. En dehors de ma brouille définitive avec les règles les mieux admises de la syntaxe, j'y ai pu constater une tendance lourde à abuser de références maritimes ou éthyliques pour qualifier les performances les moins reluisantes de nos petits camarades de jeu. J'ai donc pris la décision de m'interdire désormais l'usage de toute métaphore ayant trait à la navigation ou l'alcoolisme pour l'exercice 2010-2011. De la même manière, et pour des raisons éthiques évidentes, j'ai décidé de bannir tout trait d'esprit à propos des handicaps mentaux et physiques réels ou supposés des pensionnaires de la Roto.
Et c'est fort dommage car s'il est une équipe dont les joueurs se comportent comme un équipage de matelots dyspraxiques bourrés à l'éther sur le pont du Titanic, c'est bien les SPITS.
Car il faut bien l'avouer en dehors des exploits de Rondo en matière de passementerie (malheureusement confiée pour moitié aux soins du poste de SF) et d'un bon échauffement avant blessure de Roy, le reste de l'équipe semble souffrir d'avoir à jouer dans des shorts un rien trop serrés, même si cela a permis à l'ensemble de la chorale de gagner un octave dans les aigus . Les intérieurs (Love, Jefferson) sont en dedans, ce qui pour eux revient souvent à être en dehors et les avaries (Randolph) commencent déjà à s'abattre sur l'armada de l'amiral Alex (Damned ! Did it again.) si on y ajoute un Collison à un "i" de l'accident de circulation tout cela nous donne une première semaine à oublier pour des Punk qui s'ils sont toujours Not Dead, ne sont pas tellement Alive non plus.

The "Wow, cool piercing ! Thank you, but it's a schrapnel." division.

Population : The Evil Empire - 612.45 pts, 43.75 avg, 1 game left, Chlg : 250

Qu'ajouter à ce qui à déjà été énoncé plus haut si ce n'est que non content de jouer les Messi en dribblant autour de mes choix ""stratégiques"" (double guillemets), le Karma me fait également la primeur de son imitation de Nigel de Jong avec Stephen Curry en vedette américaine.
Pour le reste, Durant retrouve ses bonnes habitudes au rebond (les laisser rebondir) et au shoot (les laisser rebondir, tout pareil) du temps de la Sauber et Steve Nash a décidé d'apporter son soutien à la cause syndicale en prenant sa retraite à 37 ans et demi (et je ne parle pas d'années de cotisation).
Dans un bel esprit collectif, le reste de l'effectif a décidé de saborder ses statistiques personnelles afin de permettre à ses joueurs vedettes de briller, ne serait-ce que par contraste.
Que du bonheur donc. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, c'est l"heure de mon gravillon du matin.

The "He who just survived a 90 ft fall by landing on a pile of manure, really shouldn't complain about the smell" division.

Population : The Fellowship of the Basketball Ring - 544.40 pts, 36.29 avg, 1 game left, Chlg : 282

Ce billet ayant été rédigé avant la soirée d'hier, le prémisse en était que malgré leur niveau de putridité avancé, les ressortissants de la comté finiraient, du fait de l'entame calamiteuse de leur adversaire, par s'imposer au final. Après la défection pour le Mordor de Gerald Wallace cette nuit, ce n'est toutefois plus une certitude absolue.
La totalité de l'effectif paraissant être branchée sur le rampant alternatif (une version moins spectaculaire du courant du même nom), il est difficile de tirer du lot des individualités marquantes, même si John Wall fait une entrée remarquée sur une scène laissée libre par ses coéquipiers. Pour le reste, Alain a du se demander plus d'une fois s'il ne s'était pas trompé de Williams sur la feuille de match et dans le divorce Nash/Stoudemire, il semblerait bien que le juge ait décidé de confier la garde des paniers à la DDASS...
Pour être honnête, il ne manque plus guère qu'une défaite de dernière minute pour conférer à cette première semaine tous les atours d'une fin de règne pour le champion en titre.

The "What's that brown stuff floating in the punch bowl ?" division.

Population : Les Gros Poulets - 680.55 pts, 52.35 avg, 2 games left, Chlg : 240

Ce n'est pas le tout de disposer du meilleur effectif Rôtisserie, encore faut-il le mettre sur le terrain. En privilégiant Tyreke Evans (suspendu pour un match) aux dépends de l'explosif Jennings ou Chris Bosh (suspendu aux basques de D-Wade) à ceux du métronomique Griffin, les Gros Poulets se sont eux mêmes placés la tête sur le billot du Père Dodu.
Et même si le reste de la basse cour fait honneur à la note qui lui a été attribuée lors de l'analyse post draft, cela risque de ne pas suffire face à un adversaire dont le départ lancé rappelle les plus belle heures de Mario Kart.
Il reste donc à Manu pour se consoler, l'assurance d'un podium et la satisfaction de voir éclore ses jeunes pousses (Hibbert) ou la confirmation de la capacité unique qu'a CP3 de marquer 65 points roto avec une ligne de stats qui en vaudrait 39 à n'importe quel autre joueur (Personne ne m'oblige autant que lui à vérifier mes formules calcul à la recherche de bugs éventuels).
On peut même penser que si la Manu Curse se fait discrète, cette entrée en matière en demi teinte devrait s'avérer au final bénéfique en permettant d'établir de manière claire et définitive la chaîne alimentaire au sein de l'équipe (Chris Bosh occupant actuellement avec la place du phytoplacton).

The "I'll probably have to scrape my soles when this thing is over" division.

Population : Kurupted Funcky Chicken - 694.10, 49.58 avg, 2 games left, Chlg : 306

Sans chercher à diminuer en quoi que ce soit le succès des volaille épileptiques, il faut bien avouer qu'un coq a toujours plus fière allure lorsqu'il est perché sur un tas de fumier. Mon équipe s'étant gentiment proposée pour le rôle de cet accessoire, les KFC se voient donc placés en position idéale pour entamer cette saison et ce malgré les débuts mitigés de son Chantecler (LeBron) qui a réservé au KSG qui lui était confié un accueil digne de celui habituellement fait aux garçons coiffeurs lors de leur arrivée dans un QHS.
Le reste des résultats se distingue par son homogénéïté , même si les performances des deux bovins de Chicago (Noah et Rose) sont à souligner. Il semblerait que le changement d'uniforme ait porté ses fruits du côté de l'Illinois et que le fait de ne plus avoir à pratiquer leur art déguisés en "Mon Chéri" géants ait libéré les joueurs des Bulls.
S'ils ne peuvent guère envisager de rattraper l'Agence tout glisse au classement par points, les KFC se consoleront probablement avec un challenge qui leur tend les bras.

The "Another Gold bar ?! Really, Kinder, that's your idea of a surprise ?" division.

Population : The ABC Team - 812.10 pts - 58.01avg, 2 games left, Chlg : 281

S'il était encore besoin de démontrer l'animosité du Karma à mon égard, la réussite insolente de l'équipe de Johann après que je lui ai attribué la plus mauvaise note de l'analyse Post draft, et ce face à mon chouchou de l'année, devrait constituer une pièce à conviction de taille à verser au dossier.
A moins bien sur, que tout cela ne soit le fait de l'incomparable maîtrise dont à su faire preuve le meilleur GM de ce côté-ci des anneaux de Saturne lors de sa sélection de matches.
Qui peut affirmer après tout que sa décision de saupoudrer au maximum son quota de rencontre parmi les membres de son effectif ou la confiance faite lors du draft à des joueurs à des joueurs tels qu'Odom, Ellis ou Westbrook ne sont pas d'authentiques coups de génie ?
Voilà donc une entrée en matière quasi parfaite pour l'ABC team qui en dehors des effets secondaires de l'anesthésie nécessaire pour embarquer Barracuda Howard dans l'avion a destination de Miami n'aura guère de motifs de de se plaindre quand sonnera le gong final.
Voilà donc qui devrait ravir notre ami Jo, dont nul n'ignore qu'il apprécie tout particulièrement les plans qui se déroulent sans accrocs.

 

Ce dernier ne m'ayant donné d'autre consigne que l'acronyme cryptique (Alès' Best Coach ?) qui forme le nom de l'équipe et une enthousiaste "Fais au mieux", j'ai décidé de faire du logo de l'équipe un hommage aux protagonistes du feuilleton "The A-Team". Tout d'abord parce que les couleurs cadraient parfaitement avec la gamme chromatique associée habituellement aux Showtime Shadows, mais aussi parce qu'aucune autre série ne peut prétendre s'approcher d'aussi près de l'esprit de la Rôtisserie. Et oui, souvenez-vous : l'Agence tout Risques c'est ce feuilleton où les héros et les méchants se tirent dessus à grandes rafales d'armes de gros calibres sans que jamais, ô grand jamais personne ne soit blessé ou tué.
Avec de pareilles performances au shoot, il était normal que ces précurseurs de la Roto se voient honorés de la sorte. Longue vie donc à la ABC Team et espérons pour elle que le Johann de 2010-11 tiendra plus du Hannibal que du Looping.